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5 raisons de sauver le ticket de caisse en papier

Two Sides a eu le plaisir d’échanger ces dernières semaines avec une enseigne connue de la distribution, proposant de multiples produits électroniques, de la mode, de l’équipement de la maison, de la décoration et du design. En effet un autocollant était apparu aux caisses de ce magasin voulant montrer son engagement pour l’environnement, interpellant le consommateur en ces termes : « optez pour le ticket dématérialisé ; moins de papier, plus d’arbres, agissons ensemble pour un magasin plus responsable ».

Outre que le matériel électronique nécessaire au digital rend cette « dématérialisation » bien virtuelle, Two Sides s’est rapproché de cette enseigne pour connaître les bases sur lesquelles s’appuyaient de telles allégations environnementales.

Nous est alors parvenue la réponse, souvent utilisée comme référence, que les impacts du papier ou du digital dépendent de la durée d’usage du document… avec l’idée implicite qu’un ticket de caisse serait nécessairement vite jeté, et que le numérique serait alors plus vertueux. CQFD !

Ce cas est intéressant, à un moment où une récente loi suppose à l’avenir l’accord du consommateur pour éditer un ticket de caisse papier. On notera d’abord que cette évolution législative n’implique pas de basculer par défaut au ticket de caisse numérique – il appartient au consommateur d’exprimer sa préférence. Ensuite, elle n’exonère pas d’une véritable analyse de l’usage du ticket de caisse. Dans le cas d’espèce, on aura donc fait remarquer à cette enseigne de bonne volonté, d’une part, que de nombreux biens vendus dans son magasin nécessitent une preuve d’achat au titre de la garantie ou d’une assurance – situation supposant une longue conservation de la preuve d’achat et donc une priorité à donner au papier, selon le raisonnement qui nous a été exposé.




D’autre part, pour une preuve d’achat ne nécessitant effectivement pas d’être conservée, nombreux sont les consommateurs peu familiers du digital qui se trouveront en réalité avec cette preuve d’achat stockée dans leur boîte mail ou dans le cache de leur smartphone. L’incitation au digital fait alors basculer l’utilisateur vers un usage long du ticket électronique qui correspond précisément à la situation que l’enseigne a identifiée comme moins vertueuse que le papier…

Un cas d’école donc, pour inciter les entreprises à réaliser des études précises des impacts environnementaux des différents supports de communication, reposant sur la réalité des comportements de leurs consommateurs.